lundi 2 juin 2014

« Il était une fois l’art brut… » (exposition au art)&(marges musée de Bruxelles)

Exposition au art)&(marges musée de Bruxelles
13 juin - 12 octobre 2014
Vernissage le jeudi 12 juin 2014


L’art brut, c’est quoi ? Et l’art, comment ça commence ? Parfois, ces deux questions se confondent… L’art brut, par sa complexité, sollicite de nombreux discours, souvent contradictoires, qui s’acharnent à le définir. Nombre d’entre eux, dans cette tentative de saisir l’art brut, construisent des fictions, en fantasmant l’art brut comme une origine de l’art. L’art brut se trouve ainsi associé à divers débuts possibles de l’art : l’enfance, le primitif, la folie ou le génie, le sauvage ou le naturel, l’enfermement ou le désœuvrement… Autrement dit, l’impossible question de ce qu’est l’art brut cherche à se résoudre dans une interrogation tout aussi épineuse : quelle est l’origine de l’art ? Le problème, c’est que l’art brut ne définit pas des productions artistiques, puisque c’est un concept, une théorie de l’art et non une simple appellation. En revanche, l’art brut nous permet de penser des œuvres singulières et constitue un outil extraordinaire pour interroger la définition de l’art. Les fictions qu’il suscite en sont le symptôme. L’art brut montre que la question de l’art ne se résout pas par le classement et le cloisonnement. Le champ de l’art n’est pas un territoire constitué de petites cases juxtaposées : les « genres », les « styles » et les « catégories » existent, mais les frontières, troubles et mouvantes, se superposent et se déplacent au fil du temps.
L’exposition « Il était une fois l’art brut… » prend ces fictions des origines de l’art au pied de la lettre en les matérialisant au fil de cinq séquences. Pour souligner l’arbitraire de cette mise en boîte, une couleur subjectivement choisie a été attribuée à chacune de ces catégories fictionnelles. Car, dire que l’art brut, c’est l’art des fous est tout aussi arbitraire que d’affirmer que, à l’origine, l’art était bleu ! Cette pirouette indique en même temps que cette exposition constitue, elle aussi, un discours.

 © Messieurs Delmotte

Avec des œuvres du art)&(marges musée, du musée du Dr Guislain, de La Fabuloserie et issues de collections privées.
• Avec la participation artistique de Messieurs Delmotte
Commissariat : Déborah Couette et Céline Delavaux, membres du Collectif de réflexion autour de l’art brut (Crab)
Sur l’invitation de Tatiana Veress, directrice du d’art)&(marges musée
Scénographie : Norbert Uzan
Graphisme : Sukrii Kural

Catalogue avec des textes de Baptiste Brun, Vincent Capt, Déborah Couette, Céline Delavaux et Roberta Trapani.
 

Avec le soutien de Psycart et de l’Alliance Française Bruxelles-Europe.