vendredi 21 novembre 2014

"Affoler la langue. Ecrits bruts, Antonin Artaud et Henri Michaux", revue Archipel, n°37 (déc. 2014)

Le Cabanon, espace pour l’art contemporain à l’Université de Lausanne, a le plaisir de vous inviter, le jeudi 4 décembre à 18h (ouverture dès 17h30) au vernissage du 37è numéro de la revue Archipel. Co-édité par la Collection de l’Art Brut, l’ouvrage s’intitule « Affoler la langue. Ecrits bruts, Antonin Artaud et Henri Michaux ». 

Dirigé par Vincent Capt, maître assistant à l'Université de Lausanne et membre du CrAB, l’ouvrage réunit les contributions de cinq étudiants, cinq chercheurs et un écrivain.

Agrémenté de trente-deux illustrations couleur d’œuvres issues de la Collection de l’Art Brut, le volume offre un regard historicisé sur le topos artistique et littéraire de la folie par le biais d’une anthropologie linguistique et poétique.


Avec des textes de Gérard Dessons, Sarah Lombardi, Vincent Capt, Denise Mammino, Thibault Vaillancourt, Jean-Michel Adam, Besiana Camaj, Jérome Roger, Alice Bottarelli, Elodie Sanchez et Andréas Becker.

Performance de John Dumani et librairie éphémère dans le Cabanon. Apéritif offert.

Université de Lausanne Quartier Dorigny, Bâtiment Anthropole Niveau 1, aux abords de l’auditoire 1129, 1015 Lausanne. Arrêt métro M1: Unil Dorigny



L'ouvrage est disponible notamment depuis le site de la revue Archipel: http://www.asso-unil.ch/archipel/


L'Université des Paradoxes : Dubuffet à Nanterre (exposition)

Dans le cadre des célébrations du demi-siècle de l'Université de Nanterre, cette exposition évoque la commande avortée faite à Jean Dubuffet lors de la création du pôle universitaire nanterrois en 1964-65. Cette histoire est l'occasion de se pencher sur l'étrange présence du peintre de l'Hourloupe dans une institution, l'Université, qu'il se plaisait pourtant à critiquer vertement. Insistant sur ce paradoxe, le parcours pensé par Baptiste Brun et Thierry Dufrêne cherche à dépasser ce qui pourrait apparaître comme une simple contradiction. Où Dubuffet joue d'une forme d'entrisme pour ébranler les certitudes dans la fabrique du savoir.

Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense - Grand hall du bâtiment B
200 avenue de la République ( Nanterre) - Rer A (Nanterre-Université)

Entrée libre de 8h30 à 18h30, tous les jours sauf le dimanche.
Jusqu'au lundi 1er décembre.

mercredi 22 octobre 2014

Des crabes dans un colloque nanterrois, lundi et mardi 27 et 28 octobre prochain

Roberta Trapani et Vincent Capt participeront au colloque organisé conjointement par l'Université Paris-Ouest / Nanterre - La Défense et l'Université Carleton d'Ottawa. Coordonné par Pauline Goutain, cet événement s'intitule Art brut et matérialité.

Plus d'informations ICI.

dimanche 19 octobre 2014

Contemporary Outsider Art : The Global Context (The University of Melbourne 23 – 26 October 2014)

Dans le cadre du colloque international Contemporary Outsider Art : The Global Context, Baptiste Brun (boursier du Centre allemand d'histoire de l'art et membre du Crab) présentera une communication lors de la session intitulée "Outsider Art History and Theory", le vendredi 24 octobre à l'Université de Melbourne.





Le site de l'événement : ICI
 

Baptiste Brun, "Jean Dubuffet's Art Brut as a « boundary object » : a tool, a method"

Since a few years, research in Europe focusing on Outsider Art or Art Brut shows that those topics (artefacts and concepts) emphazise the necessity of working with a new method based on transdicplinarity. Historically, the genesis of what became critical categories explains this necessity. The way Jean Dubuffet had created a new conception of art held by a collection of artifacts is paradigmatic of it (Delavaux, 2010).

At the crossroad of Art History and Sociology, our topic is to show how specific was the painter's work with Art Brut (Art Brut is there thought bough as a work and as a practice of collection and criticism). Dubuffet's original position after-War set at the intersection of Art's world, Psychiatry's World and Ethnography's World. He subverted the tools and methods of both of those worlds to reach his goal that is to renew his own work and to contest the established rules of the Art's World. Furthermore, this enterprise and the artefacts it refers to return to the different disciplines that contribute to its emergence. After presenting the context of this emergence, we will show how Jean Dubuffet's Art Brut has an epistemological efficiency that creates loopholes in established discourses. Short declarations on Art Brut like those of Claude Levi-Strauss, Gilles Deleuze, Howard S. Becker or Nathalie Heinich – amongst others – encouraged us to look at it as a « boundary object » (Susan Leigh Star and James R. Griesemer, 1989), a tool, a method to think about Art Brut - broaderly Art, in an anthropological way.

Le programme entier : ICI

vendredi 17 octobre 2014

Avis aux chercheurs et amateurs de tout genre : le catalogue de la Bibliothèque Dominique Bozo intègre le Sudoc

Corinne Barbant, responsable de la bibliothèque Dominique Bozo au Lam Villeneuve d'Ascq, nous fait savoir que le catalogue de la bibliothèque intègre peu à peu le Sudoc. Déjà près de 4000 livres depuis avril. Vous y retrouverez notamment les richesses de son fonds relatif au domaine de l'art brut et de ses apparentés, issues notamment des donations de L’Aracine et Michel Nedjar.
Beaucoup de livres ne se trouvent que là-bas ! Un endroit à connaître et à investir !
 
 
La bibliothèque est ouverte du mardi au vendredi de 13h à 17h, le lundi et le matin sur rendez-vous.
 
Le portail ICI
Et le SUDOC bien sûr : http://www.sudoc.abes.fr/

mardi 14 octobre 2014

L'exposition Dubuffet l'insoumis accueille une conférence de Céline Delavaux

Dans le cadre de l’exposition « Dubuffet, l’insoumis » au Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture, Céline Delavaux donnera une conférence le vendredi 24 octobre 2014 à 18 h 30.


Jean Dubuffet et l’art brut : une pensée d’artiste 
Si l’art brut fait de plus en plus parler de lui, cette notion reste un nœud de malentendus. L'expression est née en 1945 au creux des écrits du peintre Jean Dubuffet. Analyser les enjeux de l’invention de l’art brut chez le peintre nous permet de lever un certain nombre de préjugés, de montrer l’intérêt contemporain de ce concept et de rappeler que, simultanément à une œuvre artistique foisonnante, Jean Dubuffet a élaboré une pensée de l’art exemplaire.

vendredi 24 octobre 2014 à 18 h 30
Aux Capucins – 29800 Landerneau
02 29 62 47 78

dimanche 28 septembre 2014

Trouble pictural saison 2 - Conférences au Colysée de Lambersart

Dans le cadre de l'exposition Trouble pictural saison 2, qui présente au Colysée de Lambersart des œuvres créées à la Pommeraie en Belgique, Baptiste Brun et Margaux de Graaff prononceront chacun une conférence, le vendredi 3 octobre à 19h.

Michel Dave, sans titre, La Pommeraie

L’œuvre de Michel Dave
par Margaux de Graaff, Maître universitaire ès lettres, Lausanne
Dans le cadre sollicitatif de la Pommeraie, Michel Dave a réalisé plus de deux cents tableaux composés principalement d’intrigantes listes de mots. Dans une étrange harmonie se dessine une unité nouvelle entre langue et image, où l’énonciation oscille entre le lisible et l’illisible.Michel Dave écrit, mais nous ne savons pas comment l’appréhender : le lecteur ne peut étiqueter a priori ce qui fait sa spécificité. L’efficience de la langue de Michel Dave consiste en effet en sa capacité à interroger - quitte à les déstabiliser - les statuts sociaux attribués : poète ou malade ? peintre ou écrivain ? Quelle place assigner à Michel Dave ? Et si le problème était le nœud du problème ?
 
Jacques Trovic, La Fête foraine, 2012
coll. art)et(marges musée, Bruxelles

Trouble pictural, trouble des catégories
par Baptiste Brun, Centre allemand d’histoire de l’art, Paris, membre du CrAB
Les dessins, peintures et autres assemblages créés à la Pommeraie mobilisent l’attention de celui qui les regarde. De quoi relèvent-ils ? Ne pouvant être définis comme projets artistiques tel qu’on l’entend communément, on aimerait les catégoriser dans l’un des mille tiroirs qui dessinent les marges de la création plastique. Pêle-mêle : art brut, art-en-marge, art différencié, art hors-les-normes, art truc, art machin et art-je-ne-sais-quoi-d’autre…  Une manière de mieux les considérer et de les rendre efficaces au-delà de leur intérêt esthétique indéniable, c’est de comprendre qu’ils nous engagent justement à dépasser l’esprit de catégorisation qui sévit dans l’art.
 
L'accès aux conférences est gratuit.
avenue du Colysée, Lambersart
berges de la Deûle
métro Bois Blancs / ligne 2
Stations V'Lille Bois Blancs /Marx Dormoy / Hippodrome
L'exposition est ouverte jusqu'au 7 décembre 2014.
Un catalogue a été édité pour l'occasion sous la direction de Bruno Gérard, avec des textes de Baptiste Brun, Marc-Philippe Daubresse et Carine Fol.

vendredi 5 septembre 2014

Journée d’étude "Brut et contemporain. Fictions des origines de l'art"

Vendredi 19/09/2014

À L’iselp (Bruxelles), en partenariat avec le art & marges musée et l'iselp

Dans le cadre de l’exposition "Il était une fois l’art brut…" au art & marges musée

Avec la participation de :

Vincent Capt (docteur en Langue et littérature françaises, membre du Crab)
Déborah Couette (doctorante en histoire de l’art, membre du Crab)
Laurent Courtens (critique d’art, commissaire d’expositions, programmateur à L’iselp)
Céline Delavaux (docteur en littérature, membre du Crab) ;
Messieurs Delmotte (artiste),
Carine Fol (docteur en histoire de l’art, directrice artistique de la Centrale for contemporary art),
Jacques Lizène (artiste) et
Pierre Muylle (directeur MADmusée) et
Tatiana Veress (directrice art & marges musée).
Avec le soutien de l’Alliance française de Bruxelles-Europe


Programme de la journée

9h30 rdv au art & marges musée
Mot d’introduction de Tatiana Veress, directrice du musée
Visite de l’exposition Il était une fois l’art brut..., commentée par l’artiste Messieurs Delmotte et les commissaires de l’exposition Déborah Couette et Céline Delavaux

Départ à L’iselp
11h  Introduction :  Art brut et art contemporain : jeux de miroir , par Céline Delavaux
11h30 Qu’est-ce que le « brut ? : Le brut et l’autre. Une anthropologie du dépassement au cœur de l’art et du langage , par Vincent Capt
12h15 Ce que le « brut » dit au « contemporain : « 22 v’là les brutes ! par Laurent Courtens
13h pause déjeuner
14h30 Exposer l’art brut et l’art contemporain : quels enjeux ?
Avec Carine Fol Pierre Muylle
15h30 Table ronde : Artistes contemporains et art brut
Avec Messieurs Delmotte et Jacques Lizène.
Conversation animée par Déborah Couette, Laurent Courtens et Céline Delavaux.

Inscriptions auprès de L’iselp

Evénement FB

L’iselp
31, Boulevard de Waterloo – 1000 Bruxelles
+32 (0)2  504 80 70
iselp.be
accueil@iselp.be
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
art & marges musée 312-314, rue Haute - 1000 Bruxelles
+32 (0)2 533 94 90
artetmarges.be
info@artetmarges.be
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Tarifs
10,50 € (tarif plein)
8 € (demandeurs d’emploi)
1,25 € (article 27)
0 € (étudiants de moins de 26 ans, amis du art & marges musée et parrains de L’iselp)

mercredi 27 août 2014

Premier numéro Hors série de Création Franche

En novembre 2013, le Collectif de recherche autour de l'art brut (CrAB) et le musée de la Création Franche organisaient à Bègles, une journée d'échanges dédiée aux "Fanzines d'art brut et autres prospectus". Initiée par Déborah Couette, cette journée avait pour enjeu de montrer l'importance de ces publications confidentielles pour les recherches portant sur et autour de l'art brut aujourd'hui. Le premier numéro Hors série de Création Franche compulse les actes de cette journée. Parmi les intervenants-contributeurs, Déborah Couette, Céline Delavaux, Corinne Barbant, Jean-Claude Caire, Denis Lavaud, Jean-Louis Lanoux, Bruno Montpied, Gérard Sendrey...

lundi 2 juin 2014

« Il était une fois l’art brut… » (exposition au art)&(marges musée de Bruxelles)

Exposition au art)&(marges musée de Bruxelles
13 juin - 12 octobre 2014
Vernissage le jeudi 12 juin 2014


L’art brut, c’est quoi ? Et l’art, comment ça commence ? Parfois, ces deux questions se confondent… L’art brut, par sa complexité, sollicite de nombreux discours, souvent contradictoires, qui s’acharnent à le définir. Nombre d’entre eux, dans cette tentative de saisir l’art brut, construisent des fictions, en fantasmant l’art brut comme une origine de l’art. L’art brut se trouve ainsi associé à divers débuts possibles de l’art : l’enfance, le primitif, la folie ou le génie, le sauvage ou le naturel, l’enfermement ou le désœuvrement… Autrement dit, l’impossible question de ce qu’est l’art brut cherche à se résoudre dans une interrogation tout aussi épineuse : quelle est l’origine de l’art ? Le problème, c’est que l’art brut ne définit pas des productions artistiques, puisque c’est un concept, une théorie de l’art et non une simple appellation. En revanche, l’art brut nous permet de penser des œuvres singulières et constitue un outil extraordinaire pour interroger la définition de l’art. Les fictions qu’il suscite en sont le symptôme. L’art brut montre que la question de l’art ne se résout pas par le classement et le cloisonnement. Le champ de l’art n’est pas un territoire constitué de petites cases juxtaposées : les « genres », les « styles » et les « catégories » existent, mais les frontières, troubles et mouvantes, se superposent et se déplacent au fil du temps.
L’exposition « Il était une fois l’art brut… » prend ces fictions des origines de l’art au pied de la lettre en les matérialisant au fil de cinq séquences. Pour souligner l’arbitraire de cette mise en boîte, une couleur subjectivement choisie a été attribuée à chacune de ces catégories fictionnelles. Car, dire que l’art brut, c’est l’art des fous est tout aussi arbitraire que d’affirmer que, à l’origine, l’art était bleu ! Cette pirouette indique en même temps que cette exposition constitue, elle aussi, un discours.

 © Messieurs Delmotte

Avec des œuvres du art)&(marges musée, du musée du Dr Guislain, de La Fabuloserie et issues de collections privées.
• Avec la participation artistique de Messieurs Delmotte
Commissariat : Déborah Couette et Céline Delavaux, membres du Collectif de réflexion autour de l’art brut (Crab)
Sur l’invitation de Tatiana Veress, directrice du d’art)&(marges musée
Scénographie : Norbert Uzan
Graphisme : Sukrii Kural

Catalogue avec des textes de Baptiste Brun, Vincent Capt, Déborah Couette, Céline Delavaux et Roberta Trapani.
 

Avec le soutien de Psycart et de l’Alliance Française Bruxelles-Europe.

samedi 24 mai 2014

Au Cyclop dessillant : Tinguely et l’art brut

Dans le cadre du Festival d'histoire de l'art de Fontainebleau, Baptiste Brun, cofondateur du CrAB, donnera une conférence au Cyclop de Jean Tinguely à Milly-la-Forêt le dimanche 1er juin prochain, de 14 à 15h. Il y sera question du rapport de Jean Tinguely avec des productions apparentées à l'art brut.

G.Podesta, La cure d'amaigrissement, anc. coll. Tinguely
Milly-la-Forêt, Le Cyclop


"Au sein du Cyclop, des niches ont été ménagées pour recevoir des sculptures du manœuvre italien Giovanni Podesta. Ce goût qu’entretint Tinguely pour des productions réalisées en marge du monde de l’art était déjà manifeste dans son Hommage à H.A. Müller (1962). Sa conception même de l’art fut éclairée par ces auteurs indexés à l’art brut."

"Au Cyclop dessillant : Tinguely et l’art brut"
01/06/2014 - 14h00 à 15h00 Le Cyclop

vendredi 23 mai 2014

Poétique des écrits bruts, Université de Lausanne, mardi 27 mai 2014

A l'Université de Lausanne, mardi 27 mai, Vincent Capt présentera ses travaux autour de la poétique des écrits bruts, en présence de Sarah Lombardi (Directrice de la Collection de l'Art Brut).

"La pensée de l'art développée par Jean Dubuffet sous le nom d'"art brut" passe par le langage et concerne les textes autant que les dessins, les peintures ou les sculptures. D'anciens écrits asilaires conservés à la Collection de l'Art Brut, à Lausanne, seront ici présentés et analysés. Ces "histoires de fou" posent à la critique des difficultés théoriques nombreuses et souvent inédites – autant de problèmes qui impliquent de s'ouvrir à une poétique de l'énonciation, dans le prolongement d'Emile Benveniste et d'Henri Meschonnic.
Les "écrits bruts" déplacent la question de l'altérité de l'aliéné vers le langage. Déplacement historicisé. Moderne par excellence. C'est ce déplacement qui fait le brut de l'art."

Mardi 27 mai 2014, 17h15
UNIL, Anthropole, salle 3032
Vincent Capt est docteur en langue et littérature françaises, enseignant-chercheur et cofondateur du CrAB
Renseignements : Jerome.Meizoz@unil.ch


vendredi 9 mai 2014

Imaginary world : Scottie Wilson & Art Brut (Ottawa, Carlton University Art Gallery)

Du 12 mai au 7 septembre 2014, la Carlton University Art Gallery d'Ottawa présentera une exposition intitulée Scottie Wilson & "Art Brut". Les commissaires d'exposition - Pauline Goutain (membre du CrAB) et Jill Carrick (Professeure d'histoire de l'art contemporain à Carlton University) - reviennent sur l'histoire de Scottie Wilson (1888-1972) et de sa réception.

Scottie Wilson, Eastern Town, 25,5x37,5cm, encre, crayons de couleur, crayon sur papier
Carleton Univerity Art Gallery, 1988.1

L'exposition se propose de revisiter l’œuvre de cet artiste en mettant au jour ses contacts avec le monde de l'art et l'influence que le Canada a pu produire sur ses dessins. 
Cet accrochage a été permis grâce à la redécouverte récente d’œuvres dans les collections canadiennes.

mercredi 7 mai 2014

Parution du quatrième numéro des Cahiers de l'Ecole du Louvre avec l'art brut en ligne de mire

Le quatrième numéro de la revue en ligne des Cahiers de l'Ecole du Louvre. Recherche en histoire de l'art et muséographie vient de paraître. Il fait suite à la journée d'étude qui s'est tenue le 4 juin 2013 à l’École du Louvre, consacrée aux collectes dans les mondes de l'archéologie, de l'ethnographie et de l'art. Réunies par Dominique Jarrassé, les contributions des auteurs interrogent les multiples modalités de la collecte d’œuvres d'art et autres artefacts : rapt, troc, marché, fouilles, etc. Une partie de ce dossier est consacrée à l'art brut, avec des contributions de membres du CrAB.


Baptiste Brun traite des liens de Jean Dubuffet avec le monde de l'ethnographie autour de 1945, notamment les relations entretenues avec l'océaniste Patrick O'Reilly autour des dessins de Somuk. Vincent Capt revient quant à lui sur le cas exemplaire de la collecte des lettres de Samuel Daïber à l'hôpital psychiatrique de Péreux, pour mieux saisir "une historicité qui passe du monde de la médecine psychiatrique à celui de l’art". Déborah Couette s'est penchée sur l'influence de l'entreprise de Dubuffet sur les prospections de l'association L'Aracine autour de 1980, "regard-pilote" écrit-elle. Roberta Trapani s'interroge sur le morcellement d'ensembles immobiliers apparentés à l'art brut et les tentatives de restitution de ceux-ci dans le monde muséal aujourd'hui.

La revue est en ligne.


Dossier « Les modalités de la collecte : rapt, troc, marché, fouilles, don.. Et leur impact sur l’objet » 
Cahiers de l'École du Louvre. Recherches en histoire de l'art et muséologie, n°4, avril 2014 [en ligne], textes réunis par Dominique Jarrassé avec des contributions de Aglaé Achechova, Julien Bondaz, Baptiste Brun, Vincent Capt, Déborah Couette, Louise Detrez et Roberta Trapani

jeudi 20 mars 2014

L'art brut comme outil d'ébranlement épistémologique : primitivisme et histoire de l'art

Paris/Institut National d'Histoire de l'Art
Séminaire du CrAB (salle W.Benjamin)
Samedi 29 mars 2014
10h00 – 12h30





Dans le cadre de son séminaire, le CrAB invite à un travail collectif sur la capacité d'ébranlement épistémologique propre à l'art brut. Les disciplines qui l'interrogent se voient en effet interroger par lui en retour, comme sous l'effet d'une réplique. Notion opératoire (C. Delavaux, 2010), l'art brut a cet effet stimulant d' « affoler » nos grilles de lecture (V. Capt, 2013). En ce sens, il permet de penser de manière critique les différentes strates sur lesquelles repose l'assise même des disciplines qui le prennent comme objet d'étude (littérature, linguistique, histoire de l'art, anthropologie, etc). L'art brut engage ainsi à questionner certains de leurs fondements qui restent des impensés : la notion inventée par Jean Dubuffet permet, justement, de les penser.
La séance du 29 mars 2014 consistera à initier cette réflexion du côté de l'histoire de l'art. Baptiste Brun, docteur en histoire de l'art et cofondateur du CrAB, reviendra sur les méthodes mises en œuvre dans sa recherche de thèse et les conclusions qui furent tirées de ce travail. L'art brut sera envisagé comme partie intégrante d'une critique du primitivisme entreprise par Dubuffet dans l'immédiat après-guerre. Plus avant, il s'agira de produire un prolongement de cette critique du primitivisme, celui-ci étant entendu comme constitutif de l'histoire de l'art et condition de son exercice. Ce non sans prolonger à l'insu de la discipline elle-même certains postulats issus de sa genèse où darwinisme et racialisme se confondent. N'est-ce pas là le problème d'une histoire de l'art fondamentalement primitiviste qui s'esquisse ?

  • Céline Delavaux (2010), L'art brut, un fantasme de peintre. Jean Dubuffet et les enjeux d'un discours, (Préface de Gérard Dessons), Paris, Palette
  • Vincent Capt (2013), Poétique des écrits bruts. De l'aliéné vers l'autre de la langue, (Préface de Sarah Lombardi), Lausanne/Limoges, Collection de l'Art Brut/Lambert-Lucas
  • Baptiste Brun (2013), De l'homme du commun à l'Art Brut : « Mise au pire » du primitivisme dans l’œuvre de Jean Dubuffet (1944-1951), thèse de doctorat en histoire de l'art, soutenue le 25 juin 2013 sous la direction de Thierry Dufrêne, Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense / École du Louvre

Le séminaire est ouvert au public.
Il se tiendra exceptionnellement de 10h à 12h30 en salle Walter Benjamin, à l'Institut national d'histoire de l'art, 2 rue Vivienne, Paris, 2e, le samedi 29 mars 2014.

jeudi 16 janvier 2014

Grand écart sur les écrits. Des origines psychiatriques aux pratiques contemporaines du brut de l’écriture

Paris/Institut National d'Histoire de l'Art
Séminaire du CrAB
Samedi 1er février 2014
9h30 – 13h00

                                                    Alain Rault, écritures. Photo David Thouroude.

Ce que Michel Thévoz a désigné à partir de 1979 sous le nom d’«écrits bruts», dans le prolongement de l’invention de Jean Dubuffet, a principalement concerné certains écrits asilaires, sortis de leur condition psychiatrique à la suite de diverses prospections menées en France et en Suisse dans certaines archives médicales, tenues préalablement secrètes et anonymes. A l’origine (dès le dernier tiers du 19e), les médecins aliénistes s’étaient penchés sur ces écrits, avec le but principal d’établir le diagnostic de leurs patients, le langage étant, après l’anatomie et le comportement, le lieu de l’observation psychiatrique. Quels étaient les modes de leur lecture ? En quoi le langage a-t-il permis d’établir une première symptomatologie des troubles mentaux ? À ce niveau, quel rôle ont joué le signe linguistique et la rhétorique médicale d’alors ? Enfin, comment certains médecins ont-ils progressivement complexifié leur appréhension pour apparenter certains écrits de l’enfermement aux paradigmes de la poésie et de la littérature ?

Les origines psychiatriques des écrits bruts indiquent que leur saisie a posteriori comme œuvre est un moment de leur historicité: en retour, elles interrogent donc nos grilles de lecture et la capacité de ces écrits à modifier notre regard et, partant, nos savoirs, par l’attribution de nouvelles valeurs, voire l’invention de sujets. Aujourd’hui, quelles sont les écritures affiliées au brut ? Si les écrits de l’enfermement psychiatrique sont moins légion, il apparaît que certaines pratiques urbaines de rédaction, comme celle d’Alain Rault ou de Melina Riccio notamment, ont elles aussi la capacité de modifier notre lecture du monde. Au cours de leurs déplacements, ces «artistes marcheurs» transfigurent par l’écriture les murs des villes, mais ils font aussi de la marche un medium permettant d’oeuvrer, expérimenter et écrire la ville autrement.


                      Melina Riccio. Photo Marta Montacchini, 2010.

Cette matinée propose ainsi un «grand écart» sur les écrits bruts. Suivant une perspective historique inséparable d’une schématique spatiale : de l’exclusion psychiatrique entre quatre murs à celle gravée ou peinte sur les murs même de la cité ou encore tracée par des déplacements poétiques. Dans tous les cas, c’est l’entier de la société et de ses institutions que ces pratiques d’écriture savent interroger.


Programme

9h45-10h : Vincent Capt (Lausanne) - Accueil
10h-10h45 : Juan Rigoli (Genève) - «Lire le délire» : la lecture aliéniste des écrits asilaires
10h45-11h45 : Projection du film «Playboy Communiste» sur Alain Rault, en présence d’un des deux réalisateurs, David Thouroude
11h45-12h : Pause
12h-12h30 : Roberta Trapani (Palermo/Paris 10) - Melina Riccio et Alain Rault : une anthropologie des pratiques contemporaines du brut de l’écriture
12h30-13h : Synthèse et discussions


Cette matinée sera aussi l’occasion de vernir en France et de présenter l’ouvrage tout récemment paru de Vincent Capt, Poétique des écrits bruts. De l’aliéné vers l’autre de la langue (Lausanne/Limoges, Collection de l’Art Brut, Lambert-Lucas), disponible lors du séminaire et à partir de :

 

Rendez-vous samedi 1er février 2014
à partir de 9h30
à l'Institut National d'Histoire de l'Art
Salle Walter-Benjamin
2, rue Vivienne – 75002 Paris
Entrée libre

*

Les prochaines séances du séminaire du CrAB à l'INHA se dérouleront les samedis 29 mars et 14 juin 2014.


*


Par ailleurs, le jeudi 6 février 2014, de 12h à 13h, dans le cadre de l'exposition «Un autre regard. L'art hors-les-normes dans la murs de la Collection Sainte-Anne», Déborah Couette co-commissaire de la manifestation donnera une conférence sur la correspondance Alain Bourbonnais/Jean Dubuffet, intitulée «L'art hors-les-normes d'Alain Bourbonnais à travers la correspondance Alain Bourbonnais/Jean Dubuffet», au Centre d'Etude de l'Expression (Amphithéâtre Morel, 1 rue Cabanis, 75014 Paris).


*

Toute l'équipe du CrAB vous souhaite une très belle année 2014!